Service civique, un parcours comme les autres ?

Une publication du CEREQ

Le service civique favorise l’accès à l’emploi des jeunes issus de l’enseignement secondaire.

Les effectifs des jeunes volontaires ont augmenté de manière significative depuis la création du dispositif en 2010, passant de 29 000 volontaires en 2012 à 145 000 en 2021.

Le service civique permet aux jeunes âgés de 16 à 25 ans d’effectuer une mission d’intérêt général d’une durée de 6 à 12 mois, avec une indemnisation mensuelle de 600,94 euros.

Parmi les sortants de formation initiale en 2017, près d’un jeune sur dix a réalisé une mission de service civique pendant ses études ou ses trois premières années de vie active.

Ces chiffres illustrent la croissance du nombre de jeunes volontaires engagés dans le service civique et mettent en évidence la participation significative de ces jeunes dans ce programme d’intérêt général.

Qu’apporte le service civique dans les trajectoires de jeunes volontaires ? Conduite à l’initiative de l’Agence du service civique et à partir de l’enquête Génération 2017, une étude du Céreq permet de comparer leurs parcours avec ceux des autres jeunes de la même génération.

Cette étude fait ressortir les éléments suivants :

  • Un engagement et une motivation différents selon le niveau de formation
  • Des jeunes volontaires moins diplômés que l’ensemble de la Génération
  • Une première expérience professionnelle pour beaucoup de jeunes
  • Des effets positifs sur les trajectoires des sortants de l’enseignement secondaire

La spécificité du public des jeunes volontaires est de cumuler des caractéristiques en général associées à une insertion professionnelle difficile (diplômes peu professionnalisants, scolarité contrariée, résidence dans un DOM, etc.).

Pour autant, lorsque l’on tient compte de ces caractéristiques, des effets positifs sur les parcours apparaissent : en matière d’accès à l’emploi pour les diplômés du secondaire et de reprise d’études pour l’ensemble des jeunes.

En revanche, le passage par le dispositif ne semble pas influer positivement sur les conditions d’emplois connues après trois ans de vie active, peut être en lien avec des projets professionnels spécifiques en termes de métiers et de secteurs visés.

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Références :
Maillard Dominique, Robert Alexie, Jeunes en service civique : des parcours comme les autres ?, Céreq Bref, n° 441, 2023, 4 p.