Trajectoires résidentielles et professionnelles des jeunes en PACA

Cette étude de l’INSEE (Focale Régionale) met en évidence plusieurs phénomènes et tendances: la région Provence-Alpes-Côte d’Azur perd des jeunes entre 15 et 29 ans, mais ce déficit d’attractivité n’est pas spécifique à la région.

Les non-diplômés ont vu leur accès à l’emploi particulièrement fragilisé. À l’échelle de la région, les non diplômés sont ainsi beaucoup plus exposés au chômage en 2016 qu’ils ne l’étaient en 1990. Alors que 27% d’entre eux étaient au chômage en 1990, ils étaient 38% en 2016.

En termes d’insertion professionnelle des jeunes, et notamment des jeunes ayant terminé leurs études, Provence-Alpes-Côte d’Azur se situe, en 2016, à l’avant-dernier rang des régions devant les Hauts-de-France. Selon l’INSEE, seuls 67,6 % des jeunes ayant terminé leurs études sont en emploi en 2016 dans la région.

S’agissant des femmes de 15 à 34 ans ayant terminé leurs études, leur taux d’emploi a fortement progressé depuis 25 ans mais il reste encore inférieur à celui des hommes (64,4 % contre 70,6 %). Elles occupent également dans des proportions beaucoup plus importantes que les hommes des emplois à temps partiels (15,0 % contre 6,2 %), particulièrement pour les moins diplômées d’entre elles.

Enfin, lorsqu’ils ont un emploi, l’insertion professionnelle des jeunes passe beaucoup plus souvent qu’avant par l’obtention d’emplois « précaires ». L’emploi précaire, plus précisément les formes particulières d’emplois (CDD, intérim, emploi aidés, stages, apprentissage) ont considérablement augmenté entre 1990 et 2016.

Concernant le logement, les jeunes de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur tendent davantage à habiter chez leurs parents que ceux de la France de province, et cette situation perdure après la fin des études. Cela s’explique entre autres par le faible accès des jeunes au logement social et donc un report ver le parc locatif privé, où les loyer sont plus élevés dans la région que dans le reste de la France.

La région présente de fortes disparités entre les bassins d’emploi et des condition locales d’accès au logement très différentes. Il est clair cependant que la précarité des jeunes est souvent très liée à celle de leurs parents.